Les malades de la covid ne peuvent que se résigner face au contexte du pays. Si certains demandent une meilleure assistance dans les hôpitaux publics, les médecins et les infirmiers ne font que suivre le protocole comme ils peuvent et pas plus. Dans un hôpital d’une grande ville du pays, il n’y a que 2 médecins et 4 infirmiers pour soigner une cinquantaine de malade de la covid-19 dont une bonne vingtaine est atteinte de la forme sévère et une dizaine présente la forme grave nécessitant plus de soins. Mais faute de personnel médical suffisant, certains patients décèdent.
Les hôpitaux de Madagascar sont bondés. C’est ce qu’affirment bon nombre de médecins. Sans une solution urgente, la propagation du virus sera fulgurante et provoquera une hausse certaine de mortalité. Des membres du personnel médical confient que les renforts ne suffisent pas à satisfaire les besoins urgents en ressources humaines. Des internes qualifiants sont appelés pour renforcer les médecins, des paramédicaux travaillent parfois en bénévolat pour éviter une situation de « non assistance à personne en danger ».
Un professeur en médecine n’a pas caché son inquiétude face à l’évolution de l’épidémie. Nous n’avons pas encore atteint le pic de la contamination et la situation s’annonce déjà catastrophique. Protéger les Malgaches par la vaccination est la seule solution suggèrent les spécialistes de la médecine. Cette deuxième vague de l’épidémie s’annonce meurtrière.
Les mesures annoncées chez nous semblent bien dérisoires face au désastre annoncé. Dans certains pays, dont la Belgique ou l’Italie, les médecins ne parlent plus d’une nouvelle vague mais bien d’une deuxième pandémie causée par les nouveaux variants. C’est pour cela qu’en plus de la campagne de vaccination, ils ont appliqué un confinement strict accompagné d’un couvre-feu pour plusieurs semaines. Des mesures contraignantes certes, mais qui permettent de contenir la propagation du virus en attendant l’immunité qu’apporteront les vaccins.
La situation est grave. Les médecins et soignants en sont les témoins. La décision appartient désormais aux dirigeants politiques.
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