Dans une nouvelle forme d’instabilité
Ah, ces députés… Ils ont échoué sur la déchéance du Président de la République. Ils s’en prennent au Président de la Haute Cour Constitutionelle. Ils auraient dû mettre tous les hauts conseillers dans le même panier. Mais ils ne l’ont pas fait, sachant très bien que ce nouveau raid juridique n’aboutira pas.
Nous entrons dans une nouvelle forme d’instabilité institutionnelle. Et l’important, pour ce groupe de députés du MAPAR 1, du VPM-MMM, de Hiaraka Isika, est de dénoncer par des voies légales les faits et gestes de l’Exécutif et de ses alliés. Peu importe les résultats. Et cela va continuer de manière mécanique, selon les analystes, dans les prochains jours, semaines et mois. Quoique les chances d’aboutir à un vote de défiance contre le gouvernement sont assez minces en termes de voix (lire sièges). L’après-déchéance a provoqué une nouvelle recomposition des alliances à l’Assemblée nationale.
L’Opposition prend forme petit à petit donc dans cette Assemblée. On avait, à l’epoque, le regard fixé sur le TIM, mais les faits démontrent que l’opposition provenait de la mouvance qui a soutenu, au second tour, Hery Rajaonarimampianina.
Il faut que cette Opposition s’organise de manière formelle maintenant. Il faut que les territoires politiques soient réellement délimités à Tsimbazaza et que les députés, accros à la transhumance, puissent être sanctionnés.
Cette gueguerre politique est devenue une honte pour un pays comme Madagascar qui ne devrait, au sortir d’une longue crise politique, n’avoir qu’une priorité : sortir les Malgaches de la pauvreté. A tout prix. C’est dire quitte à appliquer une dictature éclairée.
