De Ravelomanantsoa à Ratsimamanga
Tout le monde à la plage. Nous sommes champions dans le beach soccer. Enfin, un peu de baume sur le cœur bien que l’enjeu ne soit pas encore énorme. Mais le titre est continental. On peut en être fier. Madagascar excelle dans d’autres disciplines, comme le kick boxing. Ou la pétanque. On place. On tire. On pointe et salut champions…
Un pays a besoin de gravir le podium. Un pays a besoin que son hymne national retentisse dans un stade bondé de monde. Un pays a besoin de figures emblématiques. On se souvient dans les années d’un Jean Louis Ravelomanantsoa, champion des Etats-Unis sur 60 m. Il était la figure de proue. La référence pour Madagascar et pour l’Afrique. Albert Rakoto Ratsimamanga était une sommité mondiale, il était une figure emblématique. Un monument vivant concernant la recherche appliquée. D’une manière générale, les champions sportifs sont populaires. Un écolier connait mieux Leo Messi que Radama 1er.
Mais c’est dans le sport qu’un pays peut se frayer une place au soleil. Jamaïque. Kenya. Ethiopie. Barbade… Ils constituent des exemples en la matière. Il faut arrêter d’instrumentaliser politiquement le sport. Il faut lui donner des lettres de noblesses en l’inscrivant comme une priorité nationale. Un match de football de qualité réconcilie des millions d’individus. Quand le sport va, tout va…
Nous avons trois catégories de sportifs : les sportifs actifs, les sportifs occasionnels du dimanche ou du week-end, les sportifs passifs (les spectateurs et autres fans) et eux, ils sont très nombreux.
Evidemment, il faut une politique du long terme. Mais à cela devrait se greffer une politique du moment. L’essentiel, pour l’instant, est de mobiliser. Ensuite, d’identifier les talents. Ensuite, de promouvoir les talents sans que cela ne pénalise l’amour du sport en soi. Cela requiert une volonté politique. Et de la conviction.
