Défécation à l’air libre : un vrai débat à ch… !
« Le programme de Madagascar, ou Fonds d’Appui pour l’assainissement (FAA), mis en œuvre avec le Ministère de l’Eau, a été le premier programme national financé par le GSF. Lancé en mars 2010, son objectif est « Madagascar, un pays modèle sans défécation à l’air libre ». le FAA a bénéficié d’un financement de 10 millions de dollars pour 6 ans. Madagascar vise l’éradication de la défécation à l’air libre d’ici 2018. Le FAA collabore avec les autres partenaires tels que l’UNICEF, l’Union Européenne, l’USAID, Water Aid pour l’atteinte de cet objectif. »… C’est l’extrait d’un communiqué officiel. Le débat est loin d’être clos sur la question.
Il est, tout d’abord, lié à la pauvreté. Un être humain a sa propre échelle de valeurs. Et cela est lié à son histoire, à son entourage culturel et social. Ou, disons, à sa culture même. Ajoutons à cela le laisser-aller expliqué et non justifié, loin s’en faut, par la précarité de son mode de vie. Et voilà, la défécation à l’air libre est devenue une pratique courante, non répréhensible dans certaines régions, quartiers. Notamment dans les villages qui bordent la mer. Au détriment de l’hygiène et de la salubrité
Comment l’éradiquer ? Qu’est-ce qu’on n’ a pas imaginé comme solution ! Et on continue de le faire. IEC, opération WC publique ou latrines… Ici, cela a marché, là cela a échoué. En fait, loin de décourager les initiateurs de ce projet, la défécation dans la nature n’a pas vraiment reculé. Non pas que le naturel revienne au galop pour peu qu’on le chasse, mais, de l’avis des observateurs, la nature offre plus d’opportunité dans l’espace et dans le temps que les latrines. Des millions de Malgaches n’ont pas la culture des WC. Ils ne l’auront pas, certainement, avant quelques générations. Mais il faut éduquer, expliquer, donner des arguments convaincants.
Il faut mettre à proximité des… besoins, des latrines. Leur configuration et architecture devraient répondre aux spécificités culturelles locales. Vous partez d’Analamahitsy à Analakely en passant par Ankorondrano, impossible de faire miction dans un endroit approprié. Il n’existe pas. On se demande, en pareil hiver, comment font les nombreux piétons qui arpentent les rues de la Capitale pour se soulager. A ch… tout simplement !
