Défiance ou méfiance ? La confiance règne…
Le pays est pris en otage sur le plan économique. La grève chez la compagnie aérienne Air Madagascar n’est qu’une facette du prisme. D’autres indicateurs d’alerte clignotent depuis des mois.
Les financements extérieurs sont sujets au PND et surtout à la conclusion de la FEC par le FMI. Le FMI note des avancées (une expression habituelle aux bailleurs de fonds lorsqu’ils ne sont pas encore disposés à débloquer de l’argent) mais un autre rendez-vous est fixé au mois d’Août c’est-à-dire après les élections communales. La confiance règne.
Oui, on notera que les partenaires techniques et financiers restent sur une sorte de méfiance vis-à-vis de la classe dirigeante actuelle. On ne sait pas exactement pourquoi. Les non-dits sont plus forts, plus actuels et proches des réalités que les propos officiels, explique-t-on.
Cette Communauté internationale rechigne à organiser un autre scrutin législatif. Elle subodore que les mêmes têtes reviendront. A quoi bon, dans ces conditions, dépenser de l’argent.
Rien ne va à l’Assemblée Nationale. Les députés frondeurs se dressent toujours sur leurs ergots. Ils réclament, à défaut de celle du Président, la tête du Premier Ministre. Une attitude illogique et puérile pour les uns, un bon arrangement pour les autres. Des textes de loi sont en souffrance. C’est le cas de la loi sur le bois de rose.
Fort heureusement, la stratégie sur le foncier semble faire l’unanimité, malgré la grève des employés des Domaines.
Les opérateurs économiques locaux se disent victimes des grèves et des hésitations du régime. Il est temps de prendre des bonnes décisions et de ne pas se perdre dans les dédales sans fin des arrangements qui frisent la compromission. Au détriment des intérêts du plus grand nombre. Et du pays.
