L’accord conclu avec le fonds monétaire international n’est pas à sens unique. Cette institution de Bretton Woods conditionne son appui à l’Etat malgache par la nécessité d’améliorer la gouvernance dans le pays. Depuis Washington, le FMI a précisé vendredi que « l’amélioration de la gouvernance, avec une application efficace du cadre juridique anti-corruption, en s’assurant que des ressources humaines et financières appropriées soient allouées aux institutions en charge de la lutte contre la corruption, sera essentielle pour améliorer le climat des affaires et attirer les investissements privés ». Parallèlement à cette condition, le fonds monétaire demande davantage de transparence sur le budget et l’utilisation des financements liés à la pandémie de la covid-19.
L’accord d’une facilité élargie de crédit (FEC) de 320 millions d’USD revient au conseil d’administration du FMI. Il reste quelques semaines au gouvernement malgache pour les rassurer avant la réunion du conseil d’administration à Washington.
La réforme de la loi sur les pôles anti corruptions, introduite à l’Assemblée nationale en juillet 2020 avait provoqué un tollé au sein du système anti corruption et dans la sphère diplomatique. De l’avis de certains diplomates, cette réforme s’annonce comme un recul dans la lutte contre la corruption, ce qui les a amenés à interpeller les dirigeants du pays. Même topo au sujet de la publication officielle des destinations des financements liés à la gestion de la pandémie de la covid-19.
En attendant la décision finale du FMI, les autorités malgaches auront à démontrer leur volonté et leur capacité de développement par une bonne gouvernance, pour convaincre davantage les instances internationales à nous accompagner.
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