Point de vue : Des vacances «forcées»
Les élèves sont en vacances depuis presque 4 mois avec ces «vacances pesteuses». Nous sommes à la seconde moitié du mois d’octobre. Un mois vraiment riche en événements, mais particulièrement caractérisé par l’épidémie de peste. Pour cette troisième semaine du dixième mois de l’année, les établissements scolaires de 35 Districts continuent de vaquer. Cela signifie que l’épidémie n’est toujours pas maîtrisée. Par ailleurs, les visites dans les hôpitaux sont également suspendues.
Selon les dires des responsables du ministère de l’Education Nationale, les élèves ne souffriront pas de ces vacances forcées. Etant donné que Madagascar adopte actuellement le nouveau programme de l’Education, la question de temps ne sera pas un problème. Ils auront tout le temps d’entreprendre des séances de rattrapage avec 39 semaines de cours. Mais le problème n’est pas là. Le cerveau des élèves ne serait plus en mesure de retenir quoi que ce soit au terme de ces longues et longues vacances. Des mesures devraient être entreprises pour aider les petits, en particulier.
Par ailleurs, les îles voisines semblent également touchées par cette épidémie. Aux Seychelles, les écoles sont également fermées afin d’éviter la propagation de la maladie. A l’île Maurice, une suspicion de peste a été décelée sur un individu. Celui-ci a immédiatement été placé en quarantaine. Le ministre réunionnais chargé de la Santé déconseille toujours les voyages et les séjours à Madagascar pour cause de peste.
Comme les experts l’ont expliquée, l’épidémie de peste se présente chaque année. Mais pourquoi donc cette année, la propagation n’a-t-elle pas été maîtrisée ? Négligence, d’après les uns, coïncidences catastrophiques, estiment les autres ou tout simplement fatalité… Le peuple malgache a besoin de réponse tangible pour se rassurer, mais également de solution rapide et définitive. Il est temps de prendre le taureau par les cornes. S’il est nécessaire de mettre toutes les personnes suspectées d’être contaminées en quarantaine, il faudra s’y mettre, si c’est l’unique moyen de mettre un terme à cette épidémie.
Pour une fois, les vacances «forcées» ont suffisamment duré. Il est temps de retourner en classe.
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