Les candidats aux présidentielles continuent à déposer leurs dossiers à la HCC. Hier, des nouveaux prétendants ont déposé les leur. Ce qui portait à 13 le nombre des partants à la date d’hier dont deux seulement du sexe féminin. L’égalité du genre est loin d’être acquis dans le domaine… pourquoi ? Intellectuellement, les descendantes d’Eve n’ont rien à envier à ceux d’Adam à Madagascar. Elles sont également nombreuses à se parer de diplômes autant que les hommes. A l’instar de Erinaivo, présidente des syndicats des magistrats de Madagascar, de Hanitra Razafimanantsoa ou de bien d’autres, elles savent haranguer la foule. Lors de la royauté, Madagascar comptait par ailleurs deux reines, Ranavalona et Rasoherina. Et puis… rien depuis l’avènement de l’Indépendance, même pas une femme premier Ministre. Les femmes sont même plus nombreuses au pays que les hommes, et partant, il y a beaucoup plus d’électeurs du sexe féminin que du sexe masculin. Première conclusion, la solidarité féminine n’existe pas. Les femmes ne votent pas en faveur des femmes. Ce qui décourage ces dernières à être candidat. Politiquement parlant, le pays laisse à désirer. Les pratiques politiques font que ceux qui sont au pouvoir sont intouchables. L’opposition, quant à elle, n’existe que par son nom. C’est la loi du plus fort. Deuxième conclusion, l’environnement politique est malsain. Un environnement pour les hommes, exit les femmes. De point de vue social et même religieux, la femme doit obéir à son mari. La plupart de ces derniers voit d’un mauvais œil sa femme devenir président de la République. Elle doit d’abord s’occuper de son mari et de ses enfants, c’est sa tâche principale. Troisième conclusion, la société malgache n’est pas encore prête pour élire une descendante d’Eve au poste de président de la République.
Mais deux sur treize… c’est déjà mieux que rien du tout. On ne parlera pas encore de premier Homme, mais toujours de première Dame ! Faut-il encourager la candidature féminine ?
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