Du quotidien au long terme
Y a-t-il une volonté de changement pour le régime actuel et son nouveau gouvernement ? La réponse est affirmative. Mais à chacun sa perception du changement. Le changement que la population, plus précisément, la grande majorité de la population, désire c’est celui qui impacte positivement sur son vécu quotidien : loyer ou logement, charges domestiques pour l’électricité et l’eau, le gaz, le charbon de bois devenu, ces derniers temps, un produit de… luxe.
A cause des intempéries, ceux qui utilisaient ce combustible avaient des raisons de broyer du noir. Le sac en jute de charbon était passé du simple au triple en quelques jours. Quand l’inflation touche le riz, le sucre, le sel, l’huile… Voire, la viande, pour ne pas parler des courgettes et autres tomates. Alors, adieu, veau, vache, cochon, couvées…
Cela est du quotidien. Mais, dans le long terme, Madagascar devrait s’attendre à une contre-performance agricole. Les intempéries, survenues en pleine saisie de culture, ont provoqué des inondations détruisant des champs et des rizières.
C’est maintenant qu’il faut prendre des dispositions. Quelles dispositions ? Trouver des solutions palliatives et des alternatives. Le problème est que trop souvent, pour ne pas dire toujours, nous subissons. Nous gérons plus l’effet que la cause. Et nous touchons là, le noeud gordien de nos échecs.
Gouverner, c’est prévoir. Mais, pas uniquement prévoir. Gouverner, c’est savoir et, en même temps, pouvoir gouverner. Il est difficile de gouverner un pays quand la caisse de l’Etat est à demi pleine. Nous n’aurons que de demi-mesures. Ajoutez-y des grands appétits de certains détenteurs de prérogatives de puissance publique. Vous comprendrez pourquoi nous sommes toujours sous-développés.
