Du Sénat au recouvrement fiscal
Le nouveau Sénat est là. Il va fonctionner avec 15 milliards d’Ar de budget. Cet argent, d’où vient-il ? De nos fiches de paie. De nos impôts. Voila pourquoi, il faut soulever le débat. Le recouvrement fiscal est un problème qui ralentit, sinon, qui bloque la bonne marche de l’administration et le développement du pays. Avec un taux de pression de moins de 10%, il est impossible de constituer un budget disons national. Il faut recourir soit à des emprunts sous forme d’émissions de bons de trésor ou autres, soit attendre les aides budgétaires venant de la communauté internationale.
Les déficits budgétaires sauf voulus et même provoqués dans les pays développés ne constituent pas un facteur de développement. Le pays est obligé de s’endetter. Voire au delà de ses possibilités de remboursement. Ne nous étonnons pas si dans les négociations internationales pour un tel ou un tel projet, la partie malgache n’a jamais eu le dernier mot. Elle est toujours obligée de faire des concessions et parfois de vendre sa fierté nationale. Les plus avertis d’ailleurs ne comprennent pas pourquoi les autorités malgaches jubilent, applaudissent et rameutent tous les médias lorsqu’un projet basé sur des emprunts contractés est signé. Un crédit est un crédit. Il doit être remboursé. C’est une dette que nous laissons à la génération future. Il n’y a pas de quoi pavoiser. A chaque crédit négocié, il serait plus convenable de serrer davantage la ceinture et d’arborer une mine grave que triomphaliste.
Le paiement des impôts est une attitude citoyenne et patriote. Dans les pays riches ; payer son impôt est une fierté. Le contribuable sait qu’il participe au développement de son pays qui est sa patrie. Autrement dit, chaque citoyen, toute personne dite adulte, c’est-à-dire en âge de voter, devrait s’acquitter d’un impôt. Restaurons l’impôt per capita. De plus en plus de Malgaches pensent qu’il faut restaurer cet impôt. Cela signifie que tout le monde rentre dans le formel. Sans exception. Au moment où l’on parle de la nécessité de révolutionner la mentalité, de celle d’avoir le sens du civisme, cette éventuelle mesure mérite un débat.
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