D’une opinion à l’autre
Faut-il remplacer ou ne pas remplacer l’actuel Premier Ministre ? L’opinion est diversement partagée. D’abord, une partie estime que le changement de Premier ministre ne sera ni justifié ni expliqué. Les députés n’ont pas réussi à le dégommer par le biais d’une motion de censure. Mais encore, à la décharge du PM (et, dans une large mesure, de son prédécesseur), le pays ne pouvait pas bouger et s’engager dans des projets de développement faute de budget et de financements extérieurs. Dans ces conditions, il est difficile d’avoir un bilan impactant le quotidien des Malgaches. Ensuite, une autre partie de l’opinion estime justement que le PM a montré ses limites et qu’au bout d’une année, il n’a plus rien à prouver. Le pays a besoin d’avancer. Ce qui n’est pas le cas. Les financements s’annoncent, mais les bailleurs de fonds restent toujours sur leur quant à soi. Le nouveau Premier Ministre devrait correspondre aux enjeux de la nouvelle carte politique, estime cette frange de l’opinion. Mais une autre catégorie de personnes renvoie la décision au Chef de l’Etat. Les RRI ont permis d’évaluer les actions de chaque ministre. Et le PM a remis au Président de la République un livre-bilan. Il est impossible d’imaginer des ministères en train de tourner les pouces pendant une année. Et justement, un bon et efficace haut responsable est celui qui sait gérer lorsqu’il n’y a rien à gérer.
Les analystes estiment que le problème provient de la compétition ouverte entre les conseillers du PRM et du PM. Vrai ou faux ? La définition des champs d’action de ces deux collèges de conseillers est assez difficile. Un conseiller est chargé d’un domaine d’activités. Et les télescopages, les empiétements et les conflits de compétences et d’autorité sont réels. L’ancien PM le Dr Kolo Roger l’a appris à ses dépens. Et l’actuel Premier Ministre commence à en savoir quelque chose.
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