En embuscade
La session extraordinaire est achevée. Rien n’a changé, mais tout est différent. Les « opposants » de fait comme le MAPAR, l’ARMADA, ont annoncé la couleur. Ils ont boycotté la loi sur la nouvelle CENI, principal ordre du jour de la session. C’est une attitude politique peut-être préjudiciable lorsqu’on parle de souci partagé de recherche de stabilité et de trêve. Mais nous n’en sommes pas encore là. Et l’attitude du MAPAR et des autres est logique et, dans une certaine mesure, conséquente, car cette frange politique est l’une des initiatrices de la requête de déchéance contre le Président de la République et la motion de censure contre le gouvernement.
En politique, on change de positionnement par rapport à des avancées et des nouvelles donnes touchant le fond. La requête de déchéance a été rejetée plus pour la forme que pour le fond. Autrement dit, le mal et le malaise sont toujours là. En embuscade.
Nous allons entamer la session ordinaire de l’Assemblée Nationale. La loi de Finances 2016, le Code de la Communication… sont à l’ordre du jour. On attend également la conclusion d’un accord politique qui garantira la stabilité institutionnelle. Mais il reste un dernier prisme à travers lequel on va apprécier la situation. Il s’agit des sénatoriales. Le Président du Sénat est appelé, par exemple, à remplacer le Président de la République en cas de vacance. Rien que pour cela, les états-majors politiques expliquent leurs préparatifs et leur effervescence.
