Enfin une bonne nouvelle
Dans la morosité du quotidien malgache, voici enfin une éclaircie après l’annonce que la compagnie nationale Air Madagascar est sortie de l’Annexe B de la « Safety List » des compagnies aériennes interdites de survol dans l’espace aérien européen. La sanction est tombée en avril 2011 après le constat de plusieurs anomalies techniques et opérationnelles des vols de la compagnie nationale. Et pourtant, 3 années plus tôt, un audit de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) a constaté 574 non-conformités graves que les parties malgaches ont superbement ignorées avant cette fatale décision d’avril 2011. En 2012, à la suite d’un nouvel audit de l’OACI, 282 défaillances ont été recensées et Madagascar était menacé d’un PGS ou Problème Grave de Sécurité.
La palme revient sans aucun doute à un homme, James Andrianalisoa, actuel directeur général de l’ACM, qui a, dans un premier temps, en tant que consultant d’Air Madagascar, établi un programme de travail de fond de mise en conformité réglementaire avec les standards OACI. En février 2014, l’Union Européenne déclare avoir noté une « maîtrise acceptable de la gestion de la sécurité au niveau d’Air Madagascar » mais dénonce une « trentaine de défaillances majeures qui dénotent une absence totale de progrès dans la maîtrise de la réglementation, la certification et la surveillance » au niveau de l’ACM.
Nommé à la tête de l’ACM en mars 2014, le même homme a réussi le tour de force de convaincre l’UE des efforts fournis par son département qui ont abouti à la sortie de Madagascar de l’Annexe B. La compagnie peut maintenant se remettre en route et être vigilante quant au « maintien du niveau de sécurité des opérations compatibles avec les performances de l’industrie mondiale ». Selon l’ACM, le changement doit être durable pour ne pas retomber dans les «safety list » après en être sorti. Le défi est immense pour la compagnie qui doit de nouveau séduire ses clients.
Les mauvaises langues diront encore que cette décision de l’OACI et de l’Union européenne est complaisante par rapport à la tenue du Sommet de la Francophonie au pays au mois de novembre. Quoi qu’il en soit, la partie malgache a fait des efforts. Elle a été récompensée et c’est l’essentiel
