Entre deux théories de développement
Comment le développement de Madagascar va se faire ? C’est un grand débat. Notre économie nationale est l’une des plus pauvres du monde. Et cela signifie, en termes mathématiques, que le taux de croissance démographique est supérieur au taux de croissance économique.
Madagascar n’arrive pas à subvenir correctement aux besoins de sa population. Comment tirer vers le haut cette économie ? Les écoles divergent. Les uns pensent que le plus important est de mobiliser le secteur privé. Car il est créateur d’emplois et de revenus stables. C’est un point de vue. Les autres estiment que le vrai développement doit commencer par les besoins élémentaires de l’Homme: le manger et le boire. Traduit en langage économique, le développement doit se faire avec celui de l’agriculture. C’est à dire fixer les compétences et les capacités sur le … terrain. On ne peut pas parler de développement sans accéder à l’autosuffisance alimentaire et la capacité d’exporter des produits agricoles de norme internationale.
Madagascar devrait mettre l’accent sur la révolution verte. L’Agriculture même suivant des techniques empiriques est génératrice de revenus pourvu que les paysans soient instruits, éduqués, guidés, orientés. Et actuellement, les produits bio sont de plus en plus prisés dans les pays riches. C’est un créneau que Madagascar doit absolument exploiter de l’avis des analystes.
Bien sur que le monde est devenu celui des NTICS en ce moment. Ce métier attire les jeunes. Mais on ne se nourrit pas d’octets et de bits. Nous devons d’abord aller à la source. Avant que ces technologies de pointe ne se développent ailleurs, les pays occidentaux sont passés par le développement de leur agriculture d’abord. Cela s’est traduit par la mécanisation du secteur primaire. Cela s’est traduit par une forte productivité soutenue par la recherche scientifique et agricole appliquée.
A Madagascar, nous donnons le primat au « tout fait ». Et généralement c’est importé et cela pénalise le génie national. Ressaisissons-nous!
