Le retour de Madagascar à l’ordre constitutionnel en 2014 a donné une nouvelle image du pays dans l’exercice démocratique. Un Président de la République a été élu, une Assemblée Nationale a été mise sur pied, un Sénat a été rendu opérationnel et des Maires ont été élus. Des structures prévues par la Constitution ont été opérationnalisées après une série de scrutins que les dirigeants étatiques ont tenu à organiser durant les 5 dernières années.
La logique politique quant à elle n’est pas pour autant vérifiée dans ce problème de « fonction mathématique ». Aucune loi de la statistique ni de la géométrie n’a jusqu’ici fonctionné comme il se doit dans l’arène politique de Madagascar. Le Président de la République a, à deux reprises, été victime d’une requête à déchéance. Les premiers ministres du régime Rajaonarimampianina ont été menacés à plusieurs reprises de « motion de censure ». L’Assemblée Nationale qui devient ainsi une source de stabilité comme une source de déstabilisation politique. Il y a eu certes un exercice politique souverain mais qui a parfois troublé la stabilité au détriment de notre économie.
Un Président va être élu à la fin de cette année 2018. Des députés seront également élus au mois de février 2019. Comment alors combiner les calculs politiques pour décrocher une victoire de la stabilité politique. Se prévaloir gagnant au premier tour des élections, ou crier victoire avant la promulgation des résultats sont purement et simplement des exercices politiques qui ont été à l’origine de plusieurs maux des crises précédentes. On a déjà vu des propos « premier tour dia vita », ou aussi « après moi le déluge ». Des propos qui n’ont pas du tout garanti la bonne marche de l’exercice démocratique, parfois pris au piège par elle-même. Les élections sont une expression de la démocratie, toutefois, d’autres ont tenu à détourner ce « vox populi » par celle de la rue. La meilleure entente entre le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judiciaire est la seule et unique voie vers la stabilité. Tout est un choix : avancer ou reculer, garder ou rejetter les bons exemples. Le dernier mot appartient au citoyen lamda.
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