Entre guillemets…
Il est évident que le Président de la République ne va pas trop se presser pour nommer le Premier ministre. Pour diverses raisons. La plus logique est la volonté de ne pas donner la… « part » belle au Ma « par ». Il veut se décider hors de toute pression et bien réfléchir sur sa décision. Sans, toutefois, aller jusqu’à la violation de la Constitution.
L’autre raison est le contrôle et la maîtrise du terrain après deux élections majeures. Avec un Premier ministre et un gouvernement, le Président de la République n’aura plus les coudées franches de « par » les compartimentages des décisions et des nombreux postes de relais, concernant le circuit des décisions. Encore tout seul à la tête d’un Exécutif intérimaire, il peut gérer à sa manière et mettre en place son réseau, même de manière informelle.
Le délai de nomination du Premier ministre n’est pas mentionné dans l’article 54. La dernière raison et non des moindres est qu’il a besoin d’avoir tous les atouts et les cartes maîtresses en main lorsqu’il nommera le Premier ministre. Le Ma «par », certainement, va pester, contester. Mais le plus important est l’assurance de la stabilité politique, de l’équilibre du pouvoir et de l’harmonie au sein de l’Exécutif pour réaliser le programme présidentiel.
La plu… « part » des médias, y compris, votre quotidien préféré, subodore, à raison, que le poulain du Ma «par » à la Primature a très peu de chance de passer, après la consultation d’avant-hier soir. Le Dr Jules Etienne pourrait connaître le même sort. Mais son éventuel recalage ajoutera de l’eau au moulin de Hery Raajaonarimampianina. Le Dr Jules Etienne n’aurait, dans ce cas, rien à perdre. Il sera le bienvenu au club des « j’aurai pu», comme tous les candidats malheureux aux élections, comme Andry Rajoelina ou encore comme le Dr Jean Louis Robinson… Et dans les prochaines semaines, ce club affichera complet, probablement. C’est pourquoi, la lutte politique est si féroce : chacun veut se tailler la «part » du lion.
