Point de vue : Entre l’enclume et le marteau

Entre l’enclume et le marteau

Les salariés malgaches touchent au minimum 155.523 Ariary le mois pour un manœuvre. Une situation qui est largement loin de la réalité de l’inflation en dépit des actions menés par le gouvernement, tant sur le plan structurel que sur le plan législatif. La hausse de 8% du salaire minimum d’embauche permet au petit salarié d’acheter un sac de riz importé ou bien il s’acquite uniquement de son loyer et de sa facture d’électricité sans pour autant nourrir sa propre famille. C’est un simple calcul qui s’avère parfois incompréhensible mais qui démontre la réalité du pays.
Pour aller au-delà, il est difficile, tant pour les gouvernants au même titre que les gouvernés. En effet, la situation économique du pays ne permet pas aux décideurs politiques d’augmenter officiellement les salaires à plus de 10%. Il appartient tout de même à chaque employeur de décider combien il paye son personnel. Parfois, ces employeurs arrivent difficilement à satisfaire ses travailleurs mais dans plusieurs cas, ils exploitent les employés pour les payer au deçà du salaire minimum. Ce qui alimente les cas de vols et de détournements en tout genre dans le privé.
Tous les acteurs se trouvent entre l’enclume et le marteau. On vit dans un cercle vicieux généré par la régulation de la conjoncture économique. Mieux vaut travailler que d’être sans emploi. C’est le terme qu’utilisent les salariées des zones franches qui ne peuvent plus réclamer leur droit, faute de quoi ils seront mis à la porte. Le cas du salaire a toujours été un sujet brulant dans notre pays et mérite mure réflexion. Malheureusement, cela a toujours été un sujet de manipulation des politiques notamment des opposants aux régimes qui se sont succédé. Les syndicalistes qui sont souvent mobilisés pour essayer d’affaiblir les responsables étatiques par le truchement de certains hommes politiques insouciants. L’heure est à la prise de responsabilité de tout un chacun pour qu’aucun salarié ne se sente délaissé et que celui-ci puisse réellement récolter de manière équitable les fruits de son labeur.

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