Tout le monde s’attendait à une baisse considérable des prix du carburant, du moins des prix à la pompe. Mais, au terme de 3 jours de négociations, la baisse enregistrée n’est pas aussi considérable qu’annoncée. 2% de baisse du prix de l’essence et 4% de celui du gazole, ce n’est pas un fait nouveau pour les consommateurs. Les Malgaches ont connu mieux en 2016 et 2017 lorsque le prix de l’essence partait de 3.614 Ariary le litre en Janvier pour descendre à 3.290 en Avril 2016. Même topo en 2017 lorsque le gazole descend de 3.300 à 3.000 Ariary le litre de Juin en Septembre.
Les résultats dégagés ont fait montre des difficultés des pourparlers. Les pétroliers, eux aussi, ont pris le-devant sur cette lancée puisqu’ils ont résisté et tenu bon en dépit de la pression exercée par l’Etat et par le Président de la République en personne. C’est dire qu’on est encore loin de faire les comptes. Si le prix du baril part en baisse depuis ces derniers mois, Madagascar, quant à elle, enregistre une hausse. Etions-nous partis sur de mauvaises bases ? Il s’agit maintenant revoir les notes.
Quoi qu’il en soit, les pétroliers ne doivent en aucun cas être un ennemi de l’Etat. Bien au contraire, ils devront en être le partenaire privilégié. L’évolution des prix du carburant à Madagascar de ces 10 dernières années ne fait que confirmer la nécessité d’installer de nouvelles unités de raffinerie. Sans une telle volonté des opérateurs privés, appuyés par l’Etat, le petit citoyen restera sous le joug de la flambée des prix des carburants.
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