Et si on repartait du bon pied?
Le President a brossé un tableau sans fard de la situation socio economique. Et également politique. C’était lors de sa rencontre avec la presse. Il ne s’est pas défilé le jour de son retour de New Delhi. Il s’est préparé car il existe des dossiers sur lesquels il devait avoir les bonnes réponses et qu’il a fallu préparer et se préparer.
Comme le Chef de l’Etat était chez lui , sur son terrain, il avait l’avantage de l’endroit et, cette fois ci, du temps. Du temps pour le dossier indien. Car apparemmment, Hery Rajaonarimampianina est plus que content de son séjour en Inde. Il en revenait et il n’en revenait pas. Saisissez la nuance.
Au dela du partage d’hier, lire l’article par ailleurs, on sent que de nouvelles politiques se sont imposées sur l’échiquier national et international. De nouveaux rapports de force se dessinent.
L’Assemblée nationale est en proie à des manoeuvres pour qu’une majorité réelle et identifiable émerge. Aprés la cuisante et amére expérience de l’ex plate forme favorable au régime mais qui n’a pas pu endiguer la requête de déchéance contre le Président de la République et la motion de censure contre le Premier Ministre.
Quel que soit le bien fondé ou non des griefs, la HCC a pris une décision politique. Dans la perspective d’une déchéance à ce moment qui, en effet, pouvait se targuer être la personne qu’il faut? Qui des Malgaches peut encore vouloir d’une autre crise? C’est le contexte et la conjoncture qui constituent les remparts de défense du régime et non son bilan. Qui peut lui donner tort de toutes les maniéres. Les caisses de l’Etat sont vidées par la transition et le manque d’enthousiasme et de confiance des bailleurs de fonds. Cela a obligé le régime a géré le pays en pilotage à vue pendant deux ans. Tout dépendra de la reunion avec les bailleurs de fonds en 2016. Mais l’espoir demeure.
Les manoeuvres des députés avaient échoué certes. Mais le mal avait été fait et il faut maintenant plus que des déclarations de regret et des simples mains tendues pour que la stabilité requises par la Communauté Internationale soit aussi réelle que sincére.
Les 111 députés frondeurs qui ont agi contre l’Executif sont toujours là. A quand le prochain business politique? Non. Ce qu’il faut c’est l’éveil de la fierté nationale. Un élan. Un sursaut d’orgueil constructif.
