Famille politique déchirée
Troubles à Fianarantsoa. Incitation aux troubles dans la Capitale. Calme à Mahajanga, Toamasina et Antsiranana. Où est la relation entre ces deux situations ? Aucune, apparemment, sauf que dans les deux premières villes, le MAPAR n’a pas gagné et, dans les autres villes, le HVM a perdu.
Une trêve entre ces deux formations s’annonce impossible. L’adversaire du régime n’est pas le TIM, mais le MAPAR. En fait, on ne peut même plus parler de famille politique commune. Les communales ont marqué le divorce définitif.
Quelles seront les conséquences de cette rivalité ? Avec plus de 1000 communes, le HVM sera tenté de verrouiller l’Exécutif car il dispose d’une base réelle. Mais, du point de vue des analystes politiques, la situation réelle est différente car le taux de participation est relativement bas. Et la légitimité n’est pas acquise totalement.
Le HVM sera obligé de composer avec le TIM, le MTS, le Leader Fanilo, l’AREMA pour ne citer que ceux-là. L’enjeu est la stabilité. Les effets d’annonce du MAPAR et les provocations des adversaires du régime vont-ils impacter sur le comportement de la population ? Les Tananariviens ont vécu plusieurs crises majeures. Ce sont eux les premières victimes. Et en confiant à la femme de Marc Ravalomanana la gestion de la Capitale, les Tananariviens ont envoyé un message non pas uniquement au régime, mais également à ceux qui contestent ce choix.
