Bon nombre de pays en voie de développement vivent sous la perfusion des aides internationaux. Aides budgétaires, aides au développement, aides aux investissements, des appuis qui se formalisent par des appuis financiers sous forme de prêts non remboursables ou aussi de prêts à taux préférentiels. Dans certains pays de l’Afrique, le système a pu faire démarrer des économies basées sur des investissements en infrastructures, d’autres en matière de production agricole.
Toutefois, les pays qui ont choisi un système d’investissements sociaux n’ont pas pu se relever et poussait leurs dirigeants à assister périodiquement sa population. Madagascar a vécu ce phénomène d’assistanat pendant une période. Les agriculteurs ont pu bénéficier d’appuis en matière de semences et d’engrais par l’Etat pendant les années précédentes. Les autorités ont découvert plus tard que ces mêmes paysans ont vendu les engrais que l’Etat leur avait offerts. Le domaine de la santé a connu le même sort. Les opérations « moustiquaires » lancées par les organisations non gouvernementales censées protéger les familles nécessiteuses contre le paludisme devenaient un commerce juteux pour les autres. Certaines familles soutenues par cette opération vendaient sur le marché ces moustiquaires. Des exemples d’assistanat qui allait dans le mauvais sens.
Les autorités du pays doivent maintenant savoir choisir le bon plan pour arriver à absorber les aides publiques au développement. Allons-nous favoriser l’assistanat encore une fois, un système qui n’a pas marché pendant la Deuxième République ou allons-nous choisir de favoriser le changement de comportement de la population pour plus de responsabilité dans notre économie? Aux dirigeants de répondre. Un changement de comportement de la population qui requiert de nouvelles mesures de l’Etat pour n’en citer que celui du recouvrement d’impôts.
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