Fond et Forme
La vie parlementaire a retrouvé son cours plus ou moins normal avec l’adoption de nombreux textes réglementaires. Apres cette tempête dans un verre d’eau baptisée déchéance, on s’attend à une nouvelle redistribution de cartes. Une nouvelle majorité est en gestation à l’Assemblée Nationale. Elle devrait être en connexion avec la Présidence de la République pour garantir une vraie stabilité non variable.
Mais cette recomposition devrait aller de pair avec la conclusion d’un pacte de responsabilité, garantissant la stabilité institutionnelle.
Sur la forme, un tel pacte est indispensable. Il aurait même dû être concocté et signé avant la nomination d’un Premier Ministre et la formation du gouvernement. Kolo Roger a payé de son poste et de sa notoriété cette absence de responsabilité et d’éthique au sein du macrocosme. Il a été obligé de démissionner. Jean Ravelonarivo, son successeur, a hérité d’une situation encore plus complexe qu’auparavant. Ces députés avaient refusé de censurer Kolo Roger à cette époque, mais ils n’ont pas hésité à demander la déchéance du Président de la République quelques mois après…
Il s’agit de deux sujets différents, dans un contexte différent, mais cela prête à réflexion quant aux visées réelles de cette Assemblée qui n’a rien d’un croupion.
Sur le fond, un pacte de responsabilité est, en soi, un désaveu du rôle et de la fonction même du Président de la République élu démocratiquement. Car c’est lui qui devrait garantir la stabilité et le bon fonctionnement des institutions. Matière à réflexion.
