Abus de confiance ou mission spéciale ? Une question qui semble ironiser la situation qui prévaut dans le pays durant ces dernières 48 heures. Les images ont fait le tour du monde et bien évidemment, les Malagasy ne sont pas insensibles. Un avocat forcé de se mettre à genoux, comme s’il était un vulgaire bandit, tabassé et menacé avec un pistolet. Tout le monde croyait que Madagascar est désormais un pays où l’exécution et le terrorisme étaient des pratiques courantes. Et encore contre un homme de loi, c’était impensable.
Ce qui tique les observateurs c’est l’existence de forces spéciales à la Primature. Une force spéciale pour agir dans quel intérêt. Est-ce pour protéger le Premier Ministre ? Est-ce pour défendre la Primature ? Espérons que ce sera dans le sens de l’intérêt de la Nation et non pas pour agir dans l’intérêt d’une seule personne, d’un groupe de personnes ou d’un parti politique. Il ne faut pas oublier que Madagascar avait déjà vécu l’existence de forces spéciales qui servaient à protéger les intérêts d’une seule personne.
FRS, DGIDE, FIS, DST, autant d’unités qui n’étaient pas sous les commandements de l’Etat Major de l’Armée ni du Commandement de la Gendarmerie et encore moins du commandement de la Police Nationale. Et voilà qu’il existe une police secrète dans notre pays ? Que les responsables étatiques mettent la lumière sur ce sujet et expliquent aux contribuables l’existence d’une telle unité spéciale.
Et dans cette logique, comment ne pas croire que des gens facilement sensibles à des altercations pouvant dégainer une arme à feu en public ne seront pas un danger pour la population ? Pour aller encore loin, seraient-ils concernés par les enlèvements de ces derniers jours qui s’apparentent à des interventions rapides telles celles des unités d’élites ? Affaire à suivre.
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