Gain de cause
Les examens du Baccalauréat s’achèvent. Si le taux de réussite est bas, la faute incombera, non pas uniquement au niveau des candidats, mais aussi à l’attitude des enseignants chercheurs des Universités qui ont profité de la situation pour faire passer leurs revendications.
BAC ou pas BAC, telle a été la question qui venait sur les lèvres pendant presque un mois avant le début des épreuves. Finalement, il y a, curieusement toujours un finalement, il y eut un arrangement entre l’Etat et le SECES sous forme de signature de lettre d’engagement. Et cela se conclut généralement sous forme d’espèces sonnantes et trébuchantes. Le mot « gain » de cause trouve son sens littéralement.
Mais les choses ne sont pas pour autant réglées. Une partie des membres du SECES dénonce l’accord. Et menace de refuser la correction ou de valider les corrections. Et les candidats ne sont pas sortis de l’auberge et se souviendront toute leur vie de cette… épreuve. Epreuve avant, pendant et après les examens, il faut le faire.
Les résultats seront proclamés vers mi-septembre, en principe. Et déjà, le débat sur l’après-BAC est relancé. Les Universités publiques restent prisées car non payantes. Mais les places ne sont plus suffisantes. Les entrées sont plus nombreuses que les sorties. Et la surpopulation estudiantine s’aggrave d’une année à l’autre.
Parallèlement, on assiste à l’érection de nombreuses universités privées. Quid de leur sérieux ? Elles sont agréées et constituent une panacée, ôtant une épine du pied à l’Enseignement Supérieur, mais est-ce que toutes ces universités sont homologuées ? Pas sûr. Sur le marché du travail, les employeurs sont devenus exigeants sur la qualité du diplôme. Toutes les universités et autres établissements professionnels devraient être homologués par l’Etat. Les cahiers des charges doivent être plus que rigoureux.
