Grande semaine
Une grande semaine s’annonce. Au programme, la double cérémonie à Toamasina en présence annoncée du Président de la République et du Premier ministre. Elle sera marquée par la consécration de 2014 comme l’Année du Volontariat, d’une part et par la réception du navire-hôpital Mercy Ships, en mission pour 8 mois à Madagascar. N’oublions pas la cérémonie du Dina à Ambositra avec, comme point d’orgue, des dahalo qui déposent publiquement les armes pour revenir dans la vie civile normale.
L’autre dossier, bien entendu, qualifié de majeur, est celui de Marc Ravalomanana. L’ex Chef d’Etat est en résidencesurveillée. Une cage dorée, évidemment, pour les spécialistes, car il est en détention de fait. Une semaine après son retour, les pièces du puzzle ne sont pas encore, toutes, en place. Il reste des questions en suspens. Quid du verdict qui le condamne à l’emprisonnement ? Quid de ses sociétés ? Quid du procès intenté par l’AV7 ?
Tout cela semble pousser le régime à accélérer le processus de réconciliation nationale. En tout cas, les petites déclarations ici et là semblent accréditer l’hypothèse de participation indirecte de certaines chancelleries au retour inopiné de Ravalomanana. Elles se sont empressées de positiver la présence au pays de l’ex chef d’Etat. La déclaration de l’Union Africaine et de la SADC/RSA ne mentionne aucune codamnation des propos tenus par Ravalomanana.
Toutes les entités politiques réclament la réconciliation nationale. Oui, mais comment et de quelle manière ? Hery Rajaonarimampianina est concerné par cette question, mais en tant que « Raiamandreny », il n’est pas concerné directement et personnellement. Le malaise politique a commencé en 1990. Il continue en 2014.
Le Président de la République est le seul habilité, légalement et légitimement, à appeler une grande réunion de cet acabit. On multiplie les audiences pour consulter les principaux protagonistes. Techniqument, l’organisation sera confiée à la Primature. Il y eut des concertations nationales, des premières réconciliations civiles et militaires. Les documents et les résolutions doivent être pris en consideration. Et ça, c’est un début de réconciliation…
