Hala Madrid
Le Real Madrid est sacré pour la onzième fois champion d’Europe après avoir battu l’Atletico Madrid, après les tirs au but, samedi dernier, au stade San Siro de Milan. Les deux équipes se sont séparées sur le score de 1 but partout lors du temps réglementaire et après les prolongations. Pour la seconde fois, Diego Simeone, le bouillant entraîneur des Colchoneros, a échoué en finale et devant la même équipe entraînée, depuis janvier dernier, par Zinedine Zidane, le Real Madrid.
L’on s’en souvient, après le licenciement de Carlo Ancelotti, les dirigeants madrilènes ont appelé Rafael Benitez qui venait de ravir la seconde place de la Série A italienne avec Naples lors de la saison 2014-2015. L’on ne sait pas ce qui s’était passé dans la tête des joueurs madrilènes, mais le courant n’était jamais passé entre eux et l’entraîneur espagnol dont le palmarès est pourtant édifiant. Si bien qu’en janvier dernier, le club était mal en point et laissait des plumes dans le classement, dominé de la tête et des épaules par le rival catalan, le FC Barcelone. Devant l’urgence, Florentino Perez, le dirigeant madrilène, a appelé son protégé, le français Zinedine, Zidane qui entrainait la troisième équipe de la Maison Blanche, 4è du classement du championnat lorsque son entrâineur l’eut quitté en janvier dernier.
Un coaching décisif, puisqu’au bout, le Real a remporté la plus prestigieuse des championnats européens, la Champions League, et menacé le Barça jusqu’à la dernière journée de la Liga, un point séparant les deux équipes. Zinedine Zidane venait du néant. Sans palmarès et sans expérience du très haut niveau en tant qu’entraîneur, il est devenu du coup le coach qui a ravi la coupe aux grandes oreilles que tous les entraîneurs les mieux titrés convoitaient. Hasard ou les faits d’un génie ? Peut-être les deux à la fois. Puisqu’un match de football peut se jouer sur un coup de dé. Une bonne équipe peut très mal jouer et perdre et une mauvaise équipe peut ravir la victoire en se contentant d’un tir cadré mal négocié par le gardien de but adverse. C’est à ces moments là que l’on a besoin d’un bon entraîneur. L’on peut avoir la meilleure équipe du monde, avec les meilleurs joueurs, mais ils seront incapables de produire le jeu voulu sur un terrain sans un entraîneur qui sache coordonner le tout et qui met au point la stratégie et la tactique pour battre l’équipe adverse. Zidane est celui qui a su appliquer cela au Real Madrid et ses galactiques bien ternes au début du championnat.
Le sport et la politique ne font pas bon ménage dit-on souvent. Mais cette fois ci, les présidents de la République ou les chefs de gouvernement pourront bien copier la méthode Zidane. Félicitations en tout cas à ceux qui ont cru jusqu’à la dernière seconde aux Cristiano Ronaldo et autres Sergio Ramos. Hala Madrid…
