Il n’est de richesse que d’hommes
La Banque Mondiale et l’Union Européenne sont les grands bailleurs de fonds de Madagascar. Elles répondent présentes à l’appel du Groupe de contact, tout comme le FMI. Et bien d’autres institutions internationales financières, dont la BAD qui est restée active même durant la crise.
Certes, la Communauté Internationale est derrière nous. Mais, de l’avis des économistes locaux, le modèle classique de développement et les scénarii de relance habituels risquent de ne pas porter leurs fruits au vu de la gravité de la situation à Madagascar.
Comment créer 500.000 emplois ? Comment provoquer une croissance rapide, inclusive et durable dans les conditions qui existent ? La PGE est ambitieuse, mais elle devrait avoir les moyens de sa politique.
Nous disposons d’une grande richesse : les hommes. Il faut miser sur le potentiel humain. C’est-à-dire faire adhérer et participer toutes les forces vives à l’œuvre de reconstruction. Cela commence au niveau de chaque individu : le mode de pensée, le mode de vie. Puis, au niveau de chaque foyer : il s’agit de transformer la mentalité de consommateur/assisté en un comportement de producteur/assistant. Cela touchera également les Fokontany, les Communes, les Districts, les Régions et l’ensemble du pays.
Deux importants événements hier : l’ouverture de la Foire Internationale de Madagascar ou FIM et le Salon International du Tourisme. Industrie, Tourisme. Ces deux secteurs tiennent un rôle primordial dans la Politique Générale de l’Etat. Ils méritent le déplacement. Le Président de la République et le Premier ministre l’ont fait. Et en soi, cela signifie quand même que tous les espoirs sont permis. Malgré la crise, les acteurs économiques sont là. Ils « fonctionnent » encore et ne demandent qu’un coup de pouce de l’Etat.
