Les amendements apportés par les députés dans le cadre du projet de loi des finances 2019 ont été entachés de ruses. Comment peut-on croire à une initiative d’apporter beaucoup plus d’engagements dans le développement local au profit de leurs campagnes respectives. C’est d’ailleurs la raison du clash qui s’est produit entre les deux chambres du parlement lors de l’adoption de ce texte hautement important pour la vie de la Nation. Les Sénateurs ont décelé l’existence de cette manœuvre un peu inquiétante pour les observateurs. Les députés qui ont taillé à leur guise le projet de loi des finances n’ont pas reçu la bénédiction des membres de la chambre haute du parlement qui sont les tuteurs des collectivités territoriales décentralisées. »Nous ne sommes pas une passoire, et nous ne le serions jamais », a insisté un membre du bureau permanent du Sénat. Ses collègues qui n’ont pas manqué de scruter à la loupe les amendements de l’Assemblée Nationale. Un projet de loi qui a été renié en majeure partie par Anosikely mais sur lequel Tsimbazaza a insisté coute que coute.
Maintenant, il appartient au Président de la République par intérim de prendre les dispositions qui s’imposent. Il aura ainsi l’obligation de promulguer une ordonnance au sujet de ce projet de loi, faute de quoi le pays se retrouvera dans le vide total en termes d’exécution du budget national. Sans une loi sur les finances publiques, les différents organes ne pourront ni faire entrer des fonds ni faire sortir ces fonds. Ce qui dit, c’est l’appareil administratif d’une part mais également le système financier de la Nation qui se trouveront handicapé. Malheureusement, le débat démocratique au sein du parlement n’a pas réussi à déboucher à l’adoption de la loi des finances. Cette fois, il faudra l’intervention directe du Chef de l’Etat pour faire passer cette loi.
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