Ile rouge et lanterne rouge
Les évenements de 2009 et la Transition ont été les principales causes de la déconfiture économique malgache. Nos déboires sont prévisibles. On ne recolte que ce que l’on a semé.
Madagascar est classée bon dernier. Nous avons du moins perdu des points majeurs sinon gardé la même place. Lanterne rouge à défaut d’être l’Ile rouge. Des pays également en voie de développement et que Madagascar a dévancés auparavant l’ont bel et bien dépassée depuis ces 7 dernieres années. Somalie, Erythrée, Comores. Et meme Haiti, un pays qui a sombré dans la guerre civile et qui fut exposé a divers cataclysmes, a sorti sa tête de l’eau. Quant à la Cote d’Ivoire, en proie à une guerre civile sans précédent, elle a laissé loin derrière ce passé de braise pour se remettre sur les rails.
Les investissements directs et privés étrangers glissent vers les pays avoisinnants. Le Mozambique, avons nous titré dans notre édition d’hier, supplante Madagascar. Une information qui a fait tiquer plus d’un lorsqu’on sait que l’équipe chargée de mener à bien la sortie de crise malgache est composée de mozambicains, à la tete, un ex Chef d’Etat mozambicain… L’enlisement de la crise malgache apparemment avait plutôt profité au Mozambique et à d’autres pays riverains de la Grande Ile.
Cela dit, il n’est de jours qui passent sans que, la communication institutionnelle n’encense les bonnes relations avec les PTF. La réalité semble être toute autre. Le soutien est surtout de la diplomatie. Les bailleurs de fonds attendent des gestes et des signaux forts de la part du régime. Et ils attendent encore, paraît-il. Sur ce registre donc, il ne faut pas se faire d’illusions. On ne prête qu’aux … obéissants.
