Image et intégration
Le SEFAFI est monté au créneau pour réclamer la transparence sur les dépenses concernant l’organisation du sommet de la Francophonie à Madagascar. Ce cercle de réflexion, composé d’experts et d’universitaires locaux, ouvre un débat. Et souhaite de manière explicite que cet événement ne soit pas une occasion pour une minorité de s’enrichir, mais une opportunité réelle de développement car quoiqu’on dise, ce sommet a un effet d’entrainement. En premier lieu, au-travers des travaux, on aura des investissements à faire. Une enveloppe conséquente est affectée aux grands chantiers : routes, centres d’hébergement. En second lieu, on aura de la création d’emplois. En troisième lieu, un regain d’activités dans de nombreux domaines. Mais l’aspect le plus important est, certainement, l’opportunité offerte pour donner une autre image au pays.
Comment changer la mauvaise image d’un pays toujours pauvre et assisté ? Comment donner une image positive à Madagascar, classée depuis une vingtaine d’années parmi les 5 bons derniers, avec les pays déchirés par les conflits internes et religieux ? La crise de 2009 nous a fait du mal. Mais les problèmes du pays remontaient encore plus loin. Madagascar est un pays fracturé à divers niveaux et, ajoutons à cela, un système administratif qui ne correspond pas aux réalités et aux vrais besoins de la population. La refondation de la République mérite un débat également. Refondation et non replâtrage à coups de stylos et d’effaceur sur la Constitution.
La réalité semble de plus en plus donner raison au fédéralisme. Pourquoi ? Le système centralisé, enrobé de collectivités territoriales, a montré ses limites et ses failles en termes de gestion et de ferment du développement. Un développement qui devrait être absolument de proximité. Et le problème est de savoir traduire en impact au quotidien et de proximité les grands projets, comme l’organisation du Sommet de la Francophonie. Et faire en sorte que tous les grands projets, l’intégration économique nationale l’exige, impactent sur toutes les régions.
On devrait peut-être penser restructurer le gouvenement en introduisant deux aspects devenus stratégiques : l’image de Madagascar et l’intégration socio-économique. Un pays qui bouge devrait toujours innover.
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