Ce ne fut point une journée banale hier à l’Assemblée Nationale. En effet, la chambre basse du parlement a été saisie par le Procureur Général de la Cour Suprême de 4 dossiers incriminant d’anciens Chefs d’Etat, de Premier Ministre et de membres du gouvernement. C’est désormais la Haute Cour de Justice qui s’active et ce, depuis maintenant une bonne quinzaine de jours. Et comme par hasard, des députés issus d’un groupe parlementaire étaient massivement présents à Tsimbazaza pendant la constitution des deux commissions chargées du dossier alors que les textes stipulent que chaque groupe n’a droit qu’à un seul représentant. Existe-t-il un lien entre cette forte présence des députés et ce dossier en cours ?
La conjoncture commence-t-elle à se compliquer davantage ? Une question qui se pose depuis un certain moment lorsque tous les acteurs et même le simple citoyen s’attendent à l’éventualité d’une chasse aux sorcières dans les prochains mois, voire, les prochaines années. Une chasse aux sorcières qui va atteindre les opposants au prochain régime ? On en doute fort lorsque deux protagonistes politiques, poussés à la tête du pays, avaient fait leurs preuves durant leur pouvoir et encore lorsque le monopole et les rackets avaient parlé d’eux. Mais, à l’heure actuelle, de telles pratiques ne peuvent avoir place. Madagascar qui, rappelons-le, est fortement engagée sur le plan international dans le respect de la démocratie et de l’Etat de droit. Et d’ailleurs, la Grande Île est engagée dans le cadre du processus de développement et toujours en quête d’investissements internationaux de taille.
Imprimer
