Point de vue : Inévitable retouche gouvernementale
Même si en haut-lieu, on dément l’existence d’un projet de remaniement, la rumeur perdure. Mais, c’est justement une rumeur qui risque de rester une rumeur. Procéder à une retouche gouvernementale, dans les conditions actuelles, n’est pas sans risque. Cela remettrait en question le rapport de forces sur l’échiquier politique. Le Gouvernement n’a pas besoin de créer un nouveau front d’opposition, en l’état actuel des choses. Bien plus techniquement, que reprocher au Premier Ministre et aux ministres ? L’Etat n’a pas d’argent frais pour fonctionner normalement. Apparemment, le Plan National de Développement peine à être validé. On avance la quête d’une validation politique. Mais les analystes pensent que les Partenaires Techniques et Financiers ont émis quelques réserves… Il est vrai que les empiètements et autres conflits de compétence entre le Ministère des Travaux publics et le ministère d’Etat chargé des Infrastuctures, des Equipements et de l’Aménagement du Territoire ne sont pas de nature à faire avancer les grands dossiers. Et cela gêne les bailleurs de fonds qui ont besoin d’être fixés sur l’identité de leur interlocuteur pour tel ou tel projet. On ne comprend pas le peu d’empressement des bailleurs de fonds à réviser à la hausse et de manière substantielle l’aide. Ils le font au Mozambique, au Mali, au Bénin, au Sénégal. Pourquoi pas à Madagascar ?
Le remaniement ou la retouche, cependant, semble inévitable. Même techniquement. Il faut un ministre de l’Energie à part entière. Il faut une structure gouvernementale cohérente et qui réponde aux exigences de l’heure.
Le Gouvernement actuel a répondu aux exigences de l’après-élection. 8 mois sont passés. Il y a lieu de recadrer les choses, de faire la part des choses.
