La mobilisation est plus qu’importante dans le pays pour essayer de venir en aide à nos compatriotes du Sud de Madagascar victimes de la famine. De nombreux organismes internationaux ou étatiques et associations humanitaires ainsi que des personnes de bonne volonté du secteur privé déploient des moyens conséquents pour soutenir cette population qui meurt de faim. Le PAM, l’Unicef, l’USAID, et toute une liste de partenaires internationaux ont engagé plus de 3 millions d’USD pour assister Madagascar dans le cadre de cette urgence alimentaire.
Jusqu’ici, ni le ministère de la population, ni le gouvernement dans son ensemble n’a livré de chiffres officiels sur l’impact de cette catastrophe naturelle qui secoue le Sud. Combien de décès, combien d’hospitalisés, combien de malnutris ? On parle de centaines de milliers de victimes, mais quelle est la réalité ? Ce sont parfois à travers les élus locaux ou les partenaires internationaux que les informations circulent. Des dizaines de morts par ici, une famille décimée par le kere par là, des photos d’enfants chétifs et de vieillards malingres… Un flou qui fait parfois hésiter les donateurs locaux faute de statistiques réelles.
Toutefois, la mobilisation a dépassé nos frontières. Des élans de solidarité se sont organisés. Le député de La Réunion n’a pas manqué d’exhorter le gouvernement français à débloquer 330 000 euros pour venir en aide au Sud malgache. Les Américains, ont eux aussi répondu à l’appel des organisations onusiennes pour assurer une prise en charge des victimes notamment des enfants.
Des solutions d’urgence ont été instaurées par le président malgache lors de sa visite sur place. Forage en eau, mise en place de centre de soins et distribution de vivres. Mais sont-elles pérennes ? Le Kere est une catastrophe humanitaire qui resurgi régulièrement depuis des décennies. Le gouvernement actuel se mobilise. Au-delà des solutions d’urgence, tous espèrent que cette mobilisation trouvera des solutions durables pour éradiquer cette malnutrition et cette sécheresse qui tuent chaque année nos compatriotes du Sud.
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