La corruption dans tous ses états
Les mouvements de revendications se suivent mais ne se ressemblent pas. Après les agents de la douanne, c’est au tour des magistrats du SMM d’observer une semaine de grève pour interpeller le pouvoir. Jusqu’à hier, aucune rencontre n’a été programmée en vue d’une solution. Dans cette démarche, les magistrats exigent le respect de l’Etat de droit. Ces revendications remontent à l’affaire Claudine Razaimamonjy. Depuis, les magistrats estiment que leurs droits sont bafoués.
Le Syndicat des Magistrats de Madagascar est déterminé à maintenir le bras de fer qu’il a échangé avec l’Etat. Le syndicat dénonce un système judiciaire corrompu à tous les niveaux. Combien de fois faut-il répéter que la Justice est le reflet de la vie d’un pays ?… Une justice corrompue signifie qu’un pays tout entier est corrompu. Il est temps d’y remédier.
Les personnes qui doivent se faire délivrer des documents judiciaires sont les premiers sanctionnées par cette grève. Mais, pour eux aussi, les magistrats ont leur rôle à jouer dans la lutte contre le favoritisme et la corruption. Bon nombre de personnes se plaignent des agissements des magistrats dans le traitement d’une affaire judiciaire. Gagner un procès signifie que l’on doit payer une somme faramineuse, à tous les échelons de l’appareil judiciaire. Gagner équitablement une affaire judiciaire est devenu une utopie à Madagascar.
Alors à qui la faute? A tout le monde. L’Exécutif, les magistrats, la population doivent concéder beaucoup d’efforts pour que la justice soit réellement effective dans notre pays. C’est une affaire de tout un chacun, tout le monde doit être concerné pour que la lutte contre la corruption ne soit plus un vain mot. Que chacun fasse son devoir pour que le peuple de ce pays puisse connaître un jour le véritable bonheur
