En politique tous les coups sont permis, peut-être bien, mais miser sur l’acharnement contre l’épouse d’un candidat pour essayer de ramener à la baisse de sa côte de popularité est mal jugé jusque là. Contraire aux principes de notre société encore attachée aux valeurs des «raiamandreny», les attaques contre l’ancienne Première Dame du pays, Voahangy Rajaonarimampianina se sont multipliées ces derniers temps. Les partisans du Président candidat Rajaonarimampianina ne se laissent pas obstiner, les observateurs eux aussi réagissent et les adeptes des réseaux sociaux ne ménagent plus leurs désolations face à cette situation. «Hazo avo halan-drivotra», décrivent certains pour dénoncer une jalousie à l’égard de certains acteurs politiques notamment ceux qui sont, disent-ils, des mercenaires ou des racailles agissant sur des intérêts pécuniers. Et malheureusement, ces agissements incohérents aux valeurs fondamentales de notre culture ne proviennent pas uniquement de nos politiciens lorsque des intellectuels à l’instar des cadres diplomés, des universitaires ou des responsables issus de secteurs hautement importants devienent des vecteurs de ces intentions malsaines. Comme si nos intellectuels étaient des personnalités complices de tels actes rabaissant, voire, détruisant nos valeurs et notre identité culturelle.
C’est en tout cas une boite de pandore que nous ouvrons à travers cette intention à dénigrer les aïeuls et les parents. C’est peut-être le tour de l’ancienne première dame aujourd’hui, et demain, à qui sera le tour ? C’est un cycle infernal que nous sommes en train de poser. C’est l’éducation de nos futures générations qui sont désormais en jeu si les responsables à tous les niveaux et encore les éducateurs ne prennent pas les dispositions adéquates. Des dispositions qui demandent à briser ce cycle vicieux et ces actes pouvant mener le pays à l’inexistence de l’autorité. Là, il ne s’agit plus d’une autorité étatique mais surtout de l’autorité parentale, base du bon fonctionnement de la famille.
En tout cas, ces derniers temps, notre pays commence à perdre sa valeur culturelle. Est-ce une intention ? Tout laisse à croire à une volonté d’effriter notre identité morale. Voler nos monuments historiques pour n’en citer que la couronne de la reine Ranavalona, vols d’ossements réprimant ainsi notre attachement au retournement des morts, les vindictes populaires pour marquer la désobéissance civile, et voilà encore le dénigrement de nos personnalités publiques et nos «aînés» vient à surcharger ce sérieux problème.
Imprimer
