La FEC, enfin
On l’attendait. Elle est là. A la grande joie de l’Exécutif qui peut bomber le torse d’avoir pu arracher l’accord, et à la grande déception de ceux qui sont opposés à notre dépendance à ces bailleurs de fonds.
Hery Rajaonarimampianina a donc réussi son pari. A charge pour lui d’utiliser à bon escient l’argent qui va nous être octroyé et tous les autres à venir puisque sur le conseil du FMI, Madagascar, pour se développer, doit frapper à la porte des créanciers pour financer ses projets et construire une bonne base pour promouvoir son économie.
Cet accord du FMI est la garantie attendue par tous nos partenaires financiers qui peuvent maintenant, sans crainte, accorder des crédits à Madagascar. Le FMI, en quelque sorte, est le gendarme qui va surveiller la bonne marche des opérations et de l’utilisation des fonds.
L’obtention de la FEC engage le pays à respecter les indications du FMI. La priorité est donnée à la bonne gouvernance, à la lutte contre la corruption et aux actions dont les résultats impactent directement sur la population. Ce bailleur de fonds traditionnel insiste d’ailleurs sur la construction d’infrastructures, lesquelles manquent cruellement à Madagascar ou dont l’état laisse à désirer, et les investissements permettant l’accès à l’éducation et aux soins de santé. Il a néanmoins demandé à l’Etat malgache de maîtriser et de réduire les dépenses « moins prioritaires » dont les subventions accordées à la Jirama.
Le programme proposé, appuyé par la FEC, vise à « renforcer la stabilité macroéconomique et à promouvoir une croissance durable et inclusive », indique le communiqué du FMI. Tous les volets susceptibles d’améliorer la croissance sont concernés, notamment le secteur privé.
Le retour de tous les bailleurs de fonds traditionnels est une grande bouffée d’oxygène pour le pays car les projets vont affluer. Les ONG pourront enfin redémarrer avec le retour des financements suspendus depuis 2008. Des emplois pourront être créés… bref, la balle est dans le camp du gouvernement…
