La France for ever
Hery Rajaonarimampianina s’est rendu à Paris. Pourquoi ? Parce que La France est incontournable. Elle est un pays partenaire historique et c’est l’ancienne puissance coloniale de Madagascar. On ne glosera jamais sur les relations entre les deux pays. Cette coopération et cette amitié ont été mises en exergue lors de son entretien avec Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères.
Très bonnes avec Philibert Tsiranana. Tumultueuses avec Didier Ratsiraka. Polies avec Albert Zafy. Et tendues et froides avec Marc Ravalomanana. La coopération entre les deux pays a été tacitement marquée. La France avait le contrôle des oreilles et des yeux. Mais également du poumon. La France avait, en effet, monopolisé les finances/banque, les télécommunications et, dans une certaine mesure, le volet militaire. Les investisseurs français sont présents dans de nombreux secteurs d’activités économiques.
Au-delà de l’affaire Daewoo, de l’achat d’Air Force II qui a provoqué le courroux des bailleurs de fonds, l’aspect politico-diplomatique avait provoqué la chute du régime Marc Ravalomanana. Rappel historique. Fin 2008, une réunion s’est tenue à Paris. Elle est initiée, entre autres, par Didier Ratsiraka. L’objectif est de préparer la grande contestation de 2009. Andry Rajoelina, à cette époque, maire d’Antananarivo, était chargé d’être la tête de pont des mécontents. Sitôt le régime de Ravalomanana défait, la Présidence de la Transition devrait être confiée à Didier Ratsiraka.
En politique, les choses ne sont pas aussi simples. Andry Rajoelina montait en puissance. Aidé par un vaste lobby politique et financier local, il avait pris la présidence de la Transition. Et la suite, on la connaît.
Hery Rajaonarimampianina doit rassurer le nouveau régime socialiste français. Il doit également lancer une œillade appuyée aux investisseurs français, membres d’Ubifrance, dont ceux impliqués dans le tourisme. Il faut mettre également un terme à la francophobie rampante qui, artificielle, en fait, n’est que montée de toutes pièces par des politiciens. En tout cas, le réseau CEDS, institut de haut vol, présidé par Solofo Rasoarahona, premier collaborateur du Président de la République, joue un rôle de premier plan dans la réalisation de cette tournée à l’extérieur du Chef de l’Etat.
