La politique étrangère de Madagascar est loin de s’inviter dans les débats de la campagne électorale malagasy. Jusqu’ici, une poigne de candidats ayant eu des relations étroites avec la communauté internationale osent parler de ce sujet. Et encore faut-il préciser qu’il s’agit souvent de politique de développement nécessitant le concours de l’expertise internationale. En globalité, la politique extérieure évoquée par les candidats concerne majoritairement le secteur économique et non pas le volet diplomatique proprement dit. Les défis sont nombreux : les Objectifs du Développement Durable, le changement climatique, la politique énergétique internationale ou aussi l’atteinte des objectifs fixés par les organisations continentales, régionales et sous régionales.
La position de Madagascar sur le plan international depuis le retour à l’ordre constitutionnel nécessite sans aucun doute une politique extérieure plusqu’importante. Certes, la Grande Île a besoin de ses alliés dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique de développement en rapport avec les Objectifs du Développement Durable, mais elle doit par conséquent adopter une diplomatie multilatérale évitant toute forme d’exclusivité de partenariat diplomatique.
C’est ce savoir négocier, savoir entreprendre et savoir collaborer, c’est ce qu’attendent les électeurs à l’endroit des candidats concurrents à la course vers Iavoloha. Il ne faut pas oublier que le Président de la République élu est le Chef Suprême de la diplomatie du pays. Il gère la politique extérieure et les relations du pays avec le monde extérieur. Il est maintenant temps que les candidats quels qu’ils soient puissent démontrer dans leurs débats, comment ils vont entretenir cette relation de Madagascar avec la Communauté Internationale jusqu’ici au chevet du développement de la population malagasy, puisqu’il ne faut pas oublier que certains candidats essayent de s’immerger dans une politique extérieure populiste loin de la réalité diplomatique, frisant la xénophobie et le nationalisme extrême, pour essayer de convaincre l’électorat. Une méthode qui ne dévoile pas la vraie politique extérieure pour ne pas dire que ces quelques candidats populistes, et non réalistes, ne possèdent pas de ligne réelle de la coopération internationale.
