La puce à l’oreille
Il y a une épidémie de peste à Madagascar. L’utilisation du mot « épidémie » est quelque peu étonnante, mais il s’agit d’un terme technique, propre aux praticiens, dès qu’un cas de peste est identifié, on utilise ce mot. Il y a eut plus d’une centaine de cas enregistrés cette année. Et les autorités, c’est-à-dire le ministère de la Santé, l’OMS, l’Institut Pasteur, ont démythifié cette maladie et ont montré que la situation reste sous contrôle.
Les cas de peste apparaissent habituellement en période chaude et pluvieuse. Et les premiers vecteurs sont les puces de rats. Dans le cas de Madagascar, les décès sont dus à la non-connaissance des rudiments de traitement. Et ces malades, de leur vivant, ne se sont approchés des centres de santé que lorsque la maladie s’est mortellement aggravée.
La peste, qui sévit dans quelques régions, a-t-on indiqué, peut être guérie. Et la peste pulmonaire, très contagieuse, ne représente que 4% des cas enregistrés.
Cela dit, il faut recommander la prévention : la propreté, la désinsectification au lieu de la dératisation par raticide qui peut provoquer l’explosion de la maladie. Les rats morts libèrent les puces infectées par la peste.
Les responsables de Santé ont, par ailleurs, lancé un appel à la non-exclusion de la vie sociale des parents de personnes atteintes de la peste. Cela favorise l’épidémie, car les gens auront tendance à cacher la maladie alors que la peste, entre autres, est une maladie à déclaration obligatoire.
