Point de vue : La réconciliation nationale dans tous ses états
Plus de 524 personnes ont voulu devenir membres du Conseil du Fampihavanam-pirenena Malagasy (CFM). Actuellement, les candidats retenus passent leur grand oral au palais du Sénat d’Anosikely. Au vue du nombre des candidats, l’on peut croire que beaucoup de Malgaches s’intéressent réellement à la réalisation de la réconciliation nationale dans notre pays.
Avant de passer à l’acte, il est d’abord nécessaire de définir ce qu’est la réconciliation nationale. Qui a fait quoi pour être réconcilié ? N’oublions plus que les Chefs d’églises membres de la Confédération des Eglises Chrétiennes de Madagascar (FFKM) avaient échoué sur ce terrain. Leur rôle était de réconcilier les anciens Chefs d’Etat, responsables des crises cycliques à Madagascar.
Les membres du CFM sauront-ils faire en sorte que des véreux politiciens vont reconnaître leurs erreurs ? D’autant plus que les grands hommes comme les Chefs d’église ont travaillé en vain pendant des années.
L’Afrique du Sud, notamment Nelson Mandela, est la référence en matière de réconciliation nationale. Ce pays a mis sur pied la Commission de la vérité et de la réconciliation (CVR). L’objet de cette commission concerne les crimes et les exactions politiques, commis non seulement au nom du gouvernement sud-africain, mais également les crimes et exactions commis au nom des mouvements de libération nationale. Ce mécanisme visait, non seulement à permettre l’élaboration d’une unité et d’une histoire nationale, mais également à permettre de dévoiler la vérité sur des crimes dont seuls les auteurs avaient connaissance.
Comme ce qui est écrit dans la Bible, l’on se doit de repentir ses péchés avant d’obtenir le Salut, les politiciens se doivent de reconnaître leurs fautes. Suivre le pas de l’Afrique du Sud n’est pas mauvais, mais il faut d’abord connaître les besoins du peuple malgache.
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