Les litiges fonciers ont toujours été sources de conflits majeurs dans le pays. L’attachement des Malgaches aux terres n’est pas un fait nouveau, c’est une culture ancestrale. Jusqu’à aujourd’hui, les cas de litiges fonciers occupent la première place des affaires traitées auprès des tribunaux du pays. En dépit des initiatives des dirigeants politiques, et ceux depuis une quinzaine d’années, la situation ne semble pas s’arrêter d’aussi tôt.
Les accaparements de terrains et les spoliations sans études préalables auprès des riverains voire les derniers occupants avaient toujours alimenté des frustrations majeures qui se terminaient par des affrontements. L’exemple qui ne sera pas prête d’être oubliée était la mise en location de 1.3 millions d’hectares de terrains à Daewoo logistics qui avait accéléré la chute de l’ancien Président Marc Ravalomanana en 2009. Ces derniers temps, d’autres cas commencent à émerger comme le cas du projet Tanamasoandro où les occupants des terrains à Ambohitrimanjaka sont réticents à céder leurs propriétés. Une réticence à défaut d’approche et d’enquête sociétale. Un fait que le Chef de l’Etat avait reconnu lors de sa rencontre avec les journalistes à Iavoloha.
La mise sous location à une société arabe de 60.000 hectares de terrain dans le Bas Mangoky demeure jusque là un sujet de débat politique. Les politiciens, notamment les opposants au régime, ne décolèrent pas malgré les explications du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage. Pas plus tard que la semaine dernière, un autre dossier survient à Fénérive Est sur un terrain que l’Etat occupe pour construire une infrastructure. Une situation qui commence à faire du tabac dans l’Analanjirofo.
Il appartient maintenant aux dirigeants de bien peser leurs décisions pour éviter les formes de dissensions internes. N’oublions pas aussi que le développement de notre Nation doit passer par des exploitations de grande envergure et des constructions à grande échelle. Une étape que la population doit accepter si elle veut s’épanouir. En revanche, le volet social et humanitaire doit toujours primer tout en respectant la loi et les règlements en vigueur.
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