Point de vue : La trêve de Pâques

Point de vue : La trêve de Pâques

La trêve politique du week-end pascal a accordé une place importante à la liesse populaire. Les populations des grandes villes ont pu célébrer Pâques dans les réjouissances totales, éloignant ainsi les querelles et les tergiversations politiques. Pas de tension politique, donc plus de défoulement et de familiarité dans la série de célébrations. Antsirabe, Mahajanga, Toamasina, Toliara, Antsiranana, Nosy-Be et bien évidemment Antananarivo ont été très prisés par les événements organisés depuis le samedi 31 mars dernier. Affluence des touristes nationaux comme étrangers dans ces villes, les hôtels affichaient complets, les restaurants bondés de monde, les salles de cinéma étaient archicombles tout comme les salles et lieux de spectacle. Les commerces ont réalisé des chiffres d’affaires importants, que ce soit dans les grandes distributions que dans les petits commerces ambulants. La vie économique a pu tourner à une vitesse V.
Cette trêve s’annonce tout de même courte, très courte puisque les poiticiens vont se mettre de nouveau sur le ring dès ce mardi. A commencer par l’Assemblée Nationale où les 3 projets de loi organique vont alimenter les débats très houleux sur les réformes attendues dans le processus électoral. Les attaques verbales, les dénigrements, les échanges de propos ne seront pas privés durant la journée d’aujourd’hui. Des surprises éventuelles ne sont pas écartées à cette occasion.
Si les politiciens observent une telle accalmie durant toute une année, un changement majeur dans la mentalité de chaque citoyen pourrait être chose faite. Changement de comportement dans le mode de consommation, moins de crainte dans les dépenses et beaucoup plus de consommations. Un changement qui vient d’ailleurs d’un meilleur respect à l’endroit des hommes politiques encore malpercus par le citoyen lambda. Ce qui amène ce petit citoyen à s’écarter de la cause politique et encore plus de la «politique-politicienne». Un rejet dû aux erreurs du passé, encore difficiles à rétablir jusqu’à maintenant. Ce qui fait croire que les politiciens, sans exception, ont le devoir de rectifier leur tir et leur comportement afin de laisser beaucoup plus de place à la paix, source de développement de notre pays.

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