Madagascar a adhéré à la mise en place de la zone de libre échange continental en Afrique en 2018. Une initiative qui va sans doute donner un coup de pouce à l’économie du continent. L’effectivité de la ZLECaf (Zone de Libre Echange Continentale de l’Afrique) a pour vocation de libéraliser les échanges commerciaux et par la suite des citoyens au sein du continent. Plusieurs étapes ont été franchies malgré certains blocages constatés sur la libéralisation tarifaire et la désignation de produits. En effet, certains pays réclament cette libéralisation tarifaire à hauteur de 85% si le pourcentage convenu était prévu à hauteur de 90%. Toutefois, jusqu’ici, plusieurs pays africains ont désormais ratifié l’accord de la ZLECaf dans leurs parlements respectifs pour n’en citer que le Kenya, le Ghana, le Rwanda et aussi le Niger. Madagascar qui est encore en attente de ratification dudit texte.
Qui seront alors les pays qui en bénéficieront de cet accord ambitieux de l’Union Africaine ? Ce sera certes les pays industrialisés ou ceux qui ont des potentiels de production importants. Aucun pays membre de l’UA ne peut ainsi s’abstenir de s’engager dans cette nouvelle forme de politique économique continentale sous peine d’être en retard de plusieurs décennies dans la conquête du marché africain. Madagascar, en pleine recherche d’une révolution agricole et industrielle, ne peut pas rater son entrée dans ce marché de 1,1 milliards de consommateurs.
La ZLECaf concerne également le cas de la libre circulation de personnes mais ne se limite pas uniquement à celui des marchandises. Un volet qui ne met pas les autorités de la Grande Île dans l’enthousiasme pour plusieurs raisons. Un premier pas a été franchi ces derniers mois lorsque les Malgaches n’auront plus besoin de visa pour visiter certains pays de l’Afrique et de l’Océan indien. Madagascar peut déjà participer à une entrée dans le marché africain qu’elle n’a pas encore conquis depuis un demi-siècle au profit du marché européen.
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