Le secteur privé malagasy a-t-il un bel avenir ou sera-t-il confronté à des obstacles ? Une question que les dirigeants et de simples observateurs se posent dans ce monde qui met en avant le secteur économique comme priorité des politiciens. Aux Etats-Unis, en France, en Allemagne, en Chine, au Japon… dans tous les pays riches et émergents, les travaux de développement sont majoritairement de nature à donner une impulsion aux investissements.
A Madagascar, le secteur privé semble être dépassé par les événements. La conquête des marchés régionaux, l’ambition aux investissements d’envergure, la volonté de surmonter des risques, et même saisir des opportunités en matière de financements, sont autant de constats qui mettent à mal les acteurs de ce secteur. Encore peu de citoyens du pays osent affronter les risques d’élargir ou de diversifier leurs « business ». C’est cette audace qui est souvent introuvable chez nos opérateurs économiques.
Les opportunités n’en sont pas les moindres. Les marchés sont encore vastes. Le marché du COMESA avec près de 600 millions de consommateurs, la marché de la SADC, le marché de la COI, le marché des Etats-Unis et même celui de l’Afrique sont encore mal exploités par les Malagasy. La présence de nos businessmen au sein de l’arène économique du continent est encore loin du compte. Les infrastructures construites par l’Etat doivent être une opportunité pour les investisseurs nationaux. Les terrains arables favorables à l’agriculture et à l’élevage, l’espace marin riche en ressources naturelles, les investissements en énergie, la construction des routes, ports et aéroports… autant d’opportunités qui ne demandent qu’un dynamisme exemplaire vers la transformation et l’industrialisation. Qu’est-ce qui nous bloque pour conquérir d’autres marchés : africains, asiatiques et américains ? Certes, ce ne sont pas les financements qui manquent, ce ne sont pas les matériels qui manquent et encore moins les ressources humaines. C’est la mentalité et l’esprit mercantile des citoyens qui doivent être révisés pour assurer une croissance exemplaire de notre Nation. L’Etat ne peut en aucun cas avancer si les ressources humaines ne sont pas prêtes pour avancer vers cette volonté d’agir et de changer.
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