L’autonomie de Madagascar irrite…
Le développement de Madagascar passe sans aucun doute par le développement du monde rural. 80% de nos agriculteurs vivent majoritairement sous le seuil de pauvreté alors qu’ils représentent les 80% de la population active du pays. Les efforts visant à soutenir Madagascar dans son développement rural irritent certains groupes de bailleurs internationaux. A chaque fois que le pays veut remonter la pente pour se relever, voilà que les actes politiques, secouant les régimes en place, surgissent. Le régime Rajaonarimampianina n’est pas la seule victime de ce problème. Philibert Tsiranana, Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana y sont passés. Dès que la question d’autosuffisance alimentaire et, notamment, de développement agricole, est soulevée, des mouvements politiques surgissent. Les franges hostiles au régime veulent à tout prix contrecarrer les efforts concédés. Y a-t-il une main extérieure sur ces séries d’événements ? Les puissances étrangères seraient-elles hostiles à la réussite de la Grande Île ?
Les discordes se sont empirées lorsque les dirigeants de Madagascar ont commencé à faire tête aux bailleurs internationaux après les années 1975. Rupture avec la Banque Mondiale et les bailleurs classiques et dont les relations ne se sont rétablies qu’en 1985. Mais, ce retour a été difficile puisque les programmes de développement, engagés à l’époque, n’ont été menés à terme que 20 ans plus tard. Les dirigeants, démis de leurs fonctions et la continuité de l’Etat n’étaient pas au rendez-vous. Il en est ainsi durant les régimes qui se sont succédés. Les programmes ne sont jamais menés à terme, alors que les engagements financiers sont émis.
Alors, Madagascar va-t-elle revivre cette histoire perpétuellement ? Mais d’où peuvent bien provenir les crises cycliques si les engagements dans le développement et l’indépendance économique du pays sont bloqués de l’extérieur ? Quoi qu’il en soit, tous les acteurs ont leur part de responsabilité, les partenaires internationaux ne peu
