Le bon choix
Hey Rajaonarimampianina a été investi président de la République en 2014 après avoir remporté le second tour des élections présidentielles fin 2013. S’il a été soutenu notamment par les partisans du président de la Transition, Andry Rajoelina, son adversaire de l’époque, le Dr Jean-Louis Robinson, lui a été adoubé par l’ancien président de la République, Marc Ravalomanana.
Après pratiquement deux années à la tête de la magistrature suprême, le président de la République malgache présente un bilan ni mauvais ni meilleur que ses prédécesseurs. Si lors de la campagne présidentielle, il a promis monts et merveilles, il a du se rendre à l’évidence, une fois au pouvoir, que tenir les promesses est un pari difficile pour un néophyte. Quand bien même il a été ministre des Finances sous la Transition et réussi à tenir la baraque de l’Ariary, gouverner à Iavoloha n’est pas une sinécure.
Responsable de plus de 20 millions d’âmes, Hery Rajaonarimampianina a toujours déclaré ne chercher que le bonheur des Malgaches. Tout autant que ceux qui étaient au pouvoir avant lui. Et tout autant que ceux qui crient actuellement à sa démission. Quoi que disent ces derniers, eux non plus n’ont pas mieux fait que le président actuel. Madagascar n’a cessé de régresser depuis l’indépendance jusqu’à nos jours et ceux qui exigent des présidentielles anticipées ont été pour la plupart des responsables sous les régimes précédents. Mais qu’ont-ils fait ?
Hery Rajaonarimampianina a été élu au suffrage universel. Son élection a été acceptée par la communauté internationale. Il a obtenu la majorité au second tour et ce sont ses partisans qui se sont gaussés de sa victoire. Ce sont ces mêmes partisans qui veulent actuellement qu’il se démette. Au nom de quel principe et au nom de quel bilan ? Hery Rajaonarimampianina comme Ratsiraka, Ravalomanana ou Rajoelina avant lui a bien ses « zava-bita ». Mais comme ses prédecesseurs, il a bien le droit de dire que Madagascar ne se construit pas en 2 ans. De toutes les façons, il y a 2 ans et quelques mois de cela, ceux qui ont fait battre l’autre candidat sont convaincus qu’ils ont fait… le bon choix.
