Le carnaval de Tana
Un grand carnaval s’est tenu sur la place de l’Indépendance. On s’était bien amusé. Avec tous ces déguisements, ces danses folkloriques, ces couleurs… Ce fut la fête. Cela nous manquait et cela donnait à cette avenue une autre fonction que celle d’une cour des miracles ou d’une arène de reglement de comptes politiques… Du temps de la Première République, dans cette avenue fut organisé le défilé militaro-civil. C’est ici que se tient le grand podium. Et à Antanimbarinandriana fut organisée l’historique fête de l’Armée. Le bon vieux temps, dit-on.
Pour revenir à la journée d’hier. Ce fut effectivement la fête… des conducteurs. Embouteillages monstres partout. Ca, les organisateurs l’ont certainement prévu. Ce fut le carnaval des visages en colère, fatigués, résignés…
Tout cela remet sur le tapis la nécessité de restructurer la Capitale. Il faut de l’espace. De nouvelles routes. Une tâche immense attend le futur maire de la Capitale. Mais qui n’a pas d’idées pour développer Tana ? Tout le monde a des idées, mais jusqu’ici, aucun maire n’a eu suffisamment de poigne pour faire régner l’ordre.
Marchands, piétons, conducteurs… Le manque de civisme et de responsabilité explique, en grande partie, l’anarchie et la saleté dans les rues. La propension au désordre s’explique également par le non respcet manifeste des règles et des lois. Malgré les efforts d’ériger ici et là des toilettes publiques, on fait miction partout. On jette les ordures là où bon nous semble. On traverse la rue sans se soucier des passages protégés destinés aux piétons. Bref, ici à Tana, tous les jours, c’est le carnaval. Chacun vit comme il veut et comme il peut…
