Les 10 millions d’électeurs du pays se prononceront, désormais, sur la modification de la Constitution de la Quatrième République ce 27 mai 2019. Une initiative qui n’enchante pas bon nombre d’acteurs politiques, notamment, ceux qui ne sont pas de connivence avec l’actuel régime. Du forcing, pour les uns, incompréhension, disent les autres. Mais en réalité, c’est vers un coup de poker risqué que les actuels tenants du régime s’acheminent.
Il ne faut pas cacher que la victoire du «OUI» à ce référendum équivaudra à une victoire sans équivoque du régime. Une telle victoire permettra également de valider les candidats aux législatives des proches du régime. Ceci mettra également à l’aise le Président de la République qui assurera la mise en place des gouvernorats des régions tout en entérinant la dissolution du Sénat. Un coup double qui favorisera la mise en œuvre de la Politique Générale de l’Etat.
Mais la victoire du «NON», ne sera pas sans conséquence. C’est une défaite cuisante pour le régime en place. La continuité des structures existantes actuelles, ou encore la défaite aux législatives iront de pair dans ce cas. Un retour de manivelle que les actuels dirigeants ne souhaitent sans doute pas endurer.
Jusqu’ici, les critiques formulées autour de cette initiative ne s’articulent pas encore autour du contenu de la consultation populaire. Elles portent principalement sur la façon et la méthodologie avancées pour parvenir à cette décision. La société civile, elle aussi, commence à se positionner quant à la nécessité d’une consultation élargie avant de rentrer dans la rectification de notre Loi Fondamentale.
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