La perfection et le défi sont souvent absents des gestes quotidiens de notre génération. Se contenter de ce qu’on a, et attendre les aides des autres, c’est en tout cas l’attitude qu’adoptent bon nombre de nos concitoyens. Tous les secteurs sont touchés par ce phénomène. Le sport, la culture, l’agriculture et l’élevage, le monde des affaires, la recherche, l’éducation, entre autres, en sont les plus concernés.
Les analystes en sociologie et des enseignants dans les écoles supérieures alertent sur cette attitude de la jeunesse du pays face à ce fléau. La vie professionnelle, c’est comme celle d’un athlète. Un athlète chevronné ne se contente pas de sa médaille, son défi est de battre le record mondial. Mais dans notre pays, nous nous contentons de gagner une médaille et… on en reste là. Comment peut-on aller loin si l’on se limite uniquement au seuil de la réussite, s’est demandé un ancien Directeur Général d’un institut de formation professionnelle.
Cette situation laisse alors de la place, et beaucoup de place, aux étrangers et aux petits «malins». La classe moyenne devient alors moins responsabilisée, les cadres désorientés, et en tout, ce sont les leaders du pays qui deviennent ignorés faute de défis. L’administration publique, le secteur privé, notamment, les businessmen malagasy, les jeunes leaders sont tous concernés. Le courage d’aller plus loin avec les moyens en sa possession doit être au rendez-vous. C’est peut-être une des raisons de la remontée de la corruption et celle de la pauvreté. L’éducation aura beaucoup à apprendre à nos concitoyens afin d’accélérer l’expansion de notre pays.
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