La classe politique malagasy est actuellement en pleine effervescence. Le calme apparent à l’extérieur ne traduit pas la situation qui prévaut à l’intérieur. Entre crainte et espoir, le choix d’un camp n’a plus sa raison d’être, tandis qu’une bataille rangée s’engage entre juristes et politiciens. C’est dire que le juridisme va de nouveau prendre la part belle dans cette situation qui s’annonce confuse.
La crainte d’un vide juridique à l’heure où l’Assemblée Nationale arrive en fin de mandat se lit chez l’Exécutif. Le Président Andry Rajoelina, surnommé TGV, veut aller vite et pourrait se confronter à un ralentissement à cause de ce vide juridique. Une des raisons pour lesquelles il entend légiférer par voie d’ordonnance. Un risque à prendre vu que le Sénat ne peut pas légiférer seul sans l’Assemblée Nationale. Ce qui signifie que la situation est réellement sérieuse.
La crainte d’une frange de politiciens réside dans le déséquilibre dudit pouvoir. Sans l’Assemblée Nationale, le Président peut diriger seul le pays et légiférer lui-même les textes. Certes, une initiative qui permet d’accélérer les choses, mais augmente le risque d’une forte concentration des pouvoirs du Chef de l’Etat. Un souci qui inquiète les parlementaires eux-mêmes.
Comment alors remédier à la situation ? Faut-il prolonger le mandat des députés en exercice ? Un mandat qui arrive à expiration le 05 Février à minuit comme l’avait avisé la Haute Cour Constitutionnelle. Faut-il dissoudre l’Assemblée Nationale et procéder rapidement à des élections dans les 60 prochains jours ? Un risque qui compromettrait toujours l’équilibre des pouvoirs. Le Président va-t-il trouver un juste milieu pour éviter un vide juridique?
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